Une personne: femme, mère, grand-mère et aujourd’hui arrière-grand-mère, était professeur de piano.

À présent, ses mains dansent sur les touches d’un clavier imaginaire. Ses mains sont creusées, bleutées, ses
doigts longs et fins. Ses mains racontent les années à faire des games, répétition quotidienne pour parvenir à la prouesse musicale; circassienne. Nos mains raconteront-elles les années à s’unir, s’attraper, s’équilibrer?

La partition musicale compose, note après note, une mélodie, les tableaux révèlent, couche après couche, un univers. Le spectacle se crée d’inspirations, d’aspirations, de répétitions. Tel un tableau de Chagall, le spectacle part d’une réalité pour arriver à la fantaisie, à l’imaginaire.

Ses personnages en suspens nous inspirent, ils nous autorisent à quitter le sol; ils semblent flotter comme flottent les souvenirs. Et nous font glisser du flottant au flou.

Qu’est-ce qui est réellement arrive? Quelle est la part de souvenirs que l’on se construit, que l’on s’invente?